Ce n’est pas un poisson d’avril, Metallica joue les 1er et 2 avril au POPB de Paris-Bercy. Allez, voilà 10 raisons d’aller voir ces vilains barbus en live.
1. S’ils rejoignent Elvis le 4 avril au panthéon du rock lors de la 24e cérémonie du Rock and Roll Hall of Fame à Cleveland, c’est bien qu’ils n’y vont jamais avec le dos de la main morte. Pour exemple : avant d’envoyer du pâté ils plongent la salle dans le noir complet et passent Extasy of Gold, le titre connu de la BO de Le bon, la brute et le truand, au moment où Eli Wallach court comme un débile dans le cimetière en pensant qu’il est enfin riche.
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2. Plutôt que de se taper la honte dans une boutique où il est difficile de se sentir dans le même trip que la vendeuse, c’est l’alibi parfait pour s’acheter un t-shirt Metallica à la fin du concert et le porter dès le lendemain avec une explication béton et un sourire de crétin.
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3. A moins d’être né chez les jésuites ou dans un foyer de chasseurs alpins extrémistes, voire d’être embarqué dans un conflit interethnique qui a pris racine dans sa région natale, il y a de fortes chances pour que des standards comme Enter Sandman, Seek and Destroy et Master of Puppets aient accompagné 99% de la population mondiale depuis l’âge pre-pubère.
4. C’est fini l’époque des chapelles. En 2009 on assume tous ses goûts. A la lettre M dans son Ipod, y a l’intégrale de Gilbert Montagné, des vagues trucs de Olivier Messian pour faire genre, du Ministry, un peu de Magma pour bien triper dans le bus, la Mano Negra parce qu’ici on est en France, Mogwai et les Moldy Peaches parce que les inrocks foutent la pression, le nouveau Maximo Park téléchargé comme un voleur et le best of MC Solaar parce que dans le fond, il est plutôt sympa ce poète des temps modernes.
5. Cette fois, c’est l’occasion en or. S’ils venaient plus souvent, chacun aurait eu la chance de les voir jammer dans le petit bistro d’à côté, de sympathiser puis d’aller au ciné. Or Metallica a comme fâcheuse habitude de ne venir qu’une fois tous les 5 ans. Quand ils oublient de checker la Tour Eiffel, James et sa bande traînent du côté de Nîmes ou d’Arras. Bref, avec eux c’est jamais simple, et rarement pratique. Quand on vend plus de 100 millions d’albums en près de 30 ans de carrière, et qu’on fait 200 fois le tour de la planète tous les ans, on en oublie un peu la Grande Dame.
6. Si Tarantino tartine son prochain film Inglorious Basterds de metal c’est soit qu’il y a une raison, soit qu’il est un plouc fini et qu’il assume à mort, soit que ce genre de musique à quand même son petit charme. Le renier ne serait pas très orthodoxe.
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7. Metallica c’est des champions, parce qu’à la fin du documentaire Some Kind of Monster qui les montrent en pleine débandade, ils finissent par se liguer contre le psy qu’ils avaient engagé pour leur remonter le moral. Viré comme un malpropre qui porte des pulls trop moches, le mec a réussi malgré lui à ressouder les liens qui unissent Lars Ulrich et James Heatfield, respectivement hémisphère gauche et droit du groupe.
8. Le très charismatique James Hetfield est un chauffeur de salle très consciencieux. Il a une méthode très personnelle et plutôt efficace pour lancer une chanson.
9. Le groupe a une histoire compliquée avec ses bassistes. Le premier Cliff Burton, est mort très tôt dans un stupide accident d’autocar. C’est plutôt dommage car il était vraiment fort. Le second, Jason Newstead, s’est fait bizutté par James et Lars pendant 15 ans. Et ce n’est pas le guitariste Kirk Hammet qui était là pour le défendre. Quant à Robert Trujilo, c’est une brute intégrale. Après avoir mis au point les lignes de basses des plus grands hits fusion dans les années 80 et 90 dans des formations comme Suicidal Tendencies ou Infectious Grooves, Robert s’est fait embauché dans Metallica. Niveau présence scénique, le chicanos se débrouille pas mal.
En 1984, il n’était pas encore très à l’aise :
En 1994, il jouait mieux et il donnait ça:
Et depuis, ça ne s’est pas arrangé (et ce n’est pas Kirk qui viendrait le déranger) :
10. Metallica a sauvé la vie de plein de gens qui n’avaient plus trop la frite, parce que ces quatre types là, ils ont plutôt la banane. C’est leur côté proche des gens, un peu à la Bruce Springsteen, qui les rend beaucoup plus sympathiques que les 3 autres stars du heavy (Anthrax, Megadeth et Slayer). Leur discographie transpire la générosité. Ca aide à faire passer les solos à rallonge, les titres qui font huit minutes qui ne vieillissent pas toujours très bien, et fait oublier leur côté pas rock and roll du tout. A une époque ils ont fait un procès contre Naspter. Pas cool les gars…
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