Le début d’année reste chargé, et quelques grands disques à paraître ces deux prochains mois pointent déjà le bout de leurs beautés : sélection, extraits à l’appui et en deux épisodes, de 10 chouettes albums pour les prochaines semaines.
LCD Soundsystem
Los Angeles est décidément (re)devenue la ville de tous les possibles, au point où même les plus brillants et influents ambassadeurs de New York et Brooklyn (Dave Sitek, le pape du cru, les Liars…) y ont trouvé leur nouvel Eldorado. Dernier en date, et pas des moindres : James Murphy et LCD Soundsystem, qui y ont enregistré la suite du toujours increvable Sound of Silver de 2007. Dire que l’album du patron de DFA est l’un des plus attendus de l’année est une gentille petite litote ; on n’en sait pourtant pas grand-chose, sinon qu’il a été enregistré dans un manoir, avec piscine, que le groupe y a bien mangé. Et que cela pourrait être le dernier album de la troupe sous cette forme. Pour les plus impatients, premiers indices, vagues, dans la vidéo ci-dessous.
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Broken Bells
Quand le leader de l’un des plus gros groupes indés US, James Mercer des Shins, rencontre l’omniprésent et génial producteur Danger Mouse, lui-même grand amateur de joliesses et rebonds pop (il a bossé avec Damon Albarn ou Beck), ça donne Broken Bells et un album qui enflamme la blogosphère et les fans des deux camps avant même qu’un seul morceau ne puisse être écouté. Et, pour une fois, à raison : produit dans l’espace et la science-fiction, bourré de morceaux magnifiques au classicisme instantané, Broken Bells ne révolutionnera pas la planète mais vos rêves sans doute un peu.
Broken Bells | MySpace Music Videos
She & Him
Pas de surprise, le magnifique Volume One sorti en 2008 appelait une seconde tome : Volume Two, deuxième collaboration entre le magicien folk M. Ward et l’actrice délectable Zoey Deschannel, est la suite très logique, et tout aussi belle, de son prédécesseur. 60’s et sucré comme les enfanz sexyz des Mamas et Papas, invitant les chouettes Tilly in the Wall aux chœurs, l’album ravira les âmes chamallows et les cœurs en guimauve.
Gonjasufi
Sans doute l’un des albums les plus passionnants du début d’année –mais on ne saurait dire si c’est du début 2010, des premiers mois de l’univers après le big bang ou de janvier, février et mars 17986. C’est, dit-on, quelque part entre les étoiles qu’il visite apparemment régulièrement et une cabane d’ermite dans le désert de Mojave que Warp a découvert cet étrange plieur d’espace-temps, dont le premier album A Sufi and a Killer mélange dans un trip permanent influences moyen-orientales et hip-hop abstrait, psychédélisme maboule et soul tordue. Le garçon n’a pas accouché de son labyrinthe seul, puisque les grands Flying Lotus, The Gaslamp Killer et Mainframe l’ont aidé à la production, faisant de A Sufi and a Killer un album aussi complexe et fou que terriblement digeste. Selon le Guardian, déjà un candidat au poste d’album de l’année. Selon nous aussi.
Caribou
On a connu le mathématico-musicien canadien Dan Snaith, alias Manitoba puis Caribou, chercheur en rythmiques TNT, puis explorateur brave du psychédélisme pop, puis, sur le dernier et splendide puzzle Andorra, zélateur brillant de la sunshine pop. Il faudra assouplir un peu ses articulations et s’attendre à un Caribou plus caoutchouteux pour le prochain Swim, à paraître en avril. « J’ai été excité à l’idée de faire une dance music qui soit liquide, dans le sens où elle connaît des flux et des reflux, où ses sonorités pataugent autour du rythme, du timbre, de la structure, a-t-il récemment expliqué dans un communiqué officiel à propos de sa nouvelle chose. De la dance dont le son soit fait d’éléments aquatiques, et non de trucs métalliques comme la plupart du reste de la dance music. » Connaissant le génie du bonhomme, et à l’écoute du seul morceau pour l’instant écoutable, un Odessa également en téléchargement à cette adresse, on est déjà fortement amoureux.
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