Audacieuse et trash, la série Megg, Mogg & Owl cache de moins en moins son vrai sujet : la dépression.
En colocation avec un loup-garou, la sorcière Megg et le chat Mogg voient leur couple mis à l’épreuve par les drogues, l’ennui et la nécessité de travailler.
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Avec le cinquième tome de la série Megg, Mogg & Owl, récompensée au Festival d’Angoulême en 2018, le dessinateur australien Simon Hanselmann poursuit les représentations de son théâtre trash au décor de sitcom régressif (la plupart du temps, un canapé entouré de bouteilles vides).
Malgré les apparences, rien n’est gratuit chez le dessinateur australien qui projette sur les personnages ses facettes les plus intimes. Bien que l’humour noir reste la constante de cette autobiographie déguisée et transgressive (voir la scène de « chemsex »), l’ambiance y devient de plus en plus dramatique et poignante.
Comme les précédents, cet album parle crûment d’identité, de genre et de sexualité mais flirte encore plus avec la dépression. Avertissement aux néophytes : découvrir cette série avec ce Winter Trauma constitue une expérience violente. Mais qu’ils soient rassurés, on ne s’habitue jamais à cet univers aussi dur qu’attachant.
Winter Trauma de Simon Hanselmann (Misma), 176 p., 25 €
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