Les auteurs américains Greg Rucka et Michael Lark, fidèles à leur héroïne Forever, nous projettent dans le futur de l’ultracapitalisme.
Dans le futur âpre imaginé par Greg Rucka, où gouvernements et institutions supranationales ont volé en éclats, la distinction entre les puissant·es et les faibles n’a jamais été aussi forte, et il vaut mieux y connaître sa place.
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Celle de Forever semble toute trouvée : membre de la famille dominante Carlyle, fille de Malcolm, son patriarche, elle incarne sa super-combattante à même de défendre les profits de la maison. En réalité, elle a été créée en laboratoire et prend la suite de six prédécesseures moins chanceuses qu’elle – elle est la septième Forever, et la huitième s’entraîne déjà patiemment dans l’ignorance de son sort.
Des concepts forts, des personnages intenses et le trait réaliste de Michael Lark
Thriller politique d’anticipation entamé il y a dix ans, Lazarus repose sur des concepts forts, des personnages intenses et le trait réaliste de Michael Lark, aussi à l’aise pour les scènes d’action furieuses que pour les moments plus intimistes (les négociations ou discussions stratégiques). Les deux auteurs déploient avec froideur et précision leur trame, si bien que leur série, qui en est à son tome 8, ne s’essouffle pas.
Pour qui aurait raté le début de Lazarus et hésiterait à prendre en marche ce train pour l’enfer, les deux premiers tomes sont réunis cet été en intégrale. De quoi attraper le virus de cette BD peu aimable mais fascinante par le regard teigneux et désespéré qu’elle porte sur l’humanité et le capitalisme.
Lazarus t.8 de Greg Rucka et Michael Lark (Urban Comics), traduit de l’anglais (États-Unis) par Alex Nikolavitch, 216 p., 21 €. En librairie le 7 juillet.
Lazarus Intégrale volume 1 de Greg Rucka et Michael Lark (Urban Comics), traduit de l’anglais (États-Unis) par Alex Nikolavitch, 264 p., 28 €. En librairie le 7 juillet.
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