Une chronique poétique et autobiographique sur les chemins de Compostelle.
Auteur norvégien discret installé à Montpellier, Jason raconte dans ce récit son chemin de Compostelle, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Finisterre. Il accomplit cette quête spirituelle – mais pas religieuse – en solitaire, pour “marquer le coup” de ses 50 ans.
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Timide, il ne fréquente guère les autres pèlerins – si tous ont le même but, chacun fait le chemin pour soi et peu de liens se tissent. Chaque journée se déroule selon la même routine : marcher, trouver un gîte, laver ses chaussettes, manger, essayer de dormir dans les dortoirs.
Pop culture et comique de répétition
Le systématisme de la mise en page en retranscrit parfaitement la monotonie. Comme dans les œuvres de fiction de l’auteur, le trait et les décors sont simples, les personnages ont toujours le même physique insolite de chiens anthropomorphes au regard vide, teintant le récit d’une douce mélancolie. Mais Jason ne se départ jamais de son humour très à froid et de son ironie.
L’air de rien, il distille des références à la (pop) culture, n’hésite pas à faire du comique de répétition et, en filigrane, se livre à une critique acide de la vie moderne et connectée. L’accompagner lors de ce cheminement poétique et introspectif est un bien agréable voyage.
Un Norvégien vers Compostelle (Delcourt), 192 pages, 15,50 €
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