La détective futée de Oiry et Trondheim revient et c’est encore mieux.
Maggy Garrisson assagie ? Dans ce nouveau tome (et dernier d’une première saison), la relation de la jeune détective avec son petit ami mûrit et semble adoucir son tempérament fonceur. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Maggy a toujours la répartie qui fuse et les ressources pour sauver sa peau en toutes circonstances. Et elle va en avoir bien besoin pour échapper aux griffes de Sheena la flic ripou…
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Maggy est devenue plus complexe
En trois albums, l’héroïne créée par Lewis Trondheim et Stéphane Oiry s’est étoffée, est devenue plus complexe. Maggy doute, se laisse aller à la tristesse, à la mélancolie. Alors que son humour est toujours aussi acerbe, le récit est devenu quant à lui moins ironique, plus profond – comme si les auteurs s’attachaient de plus en plus à leur création.
Les petites enquêtes triviales que Maggy mène au quotidien – confondre un vendeur qui pique dans la caisse, trouver un voleur de dents en or sur des cadavres… – sont soigneusement mises en scène et détaillées, portées par le dessin précis de Stéphane Oiry, qui excelle à montrer une Angleterre réaliste tout en évitant les clichés. Avec souplesse, Oiry et Trondheim font se rejoindre les différentes intrigues, ficelant en beauté le premier cycle de ce polar délicatement désenchanté.
Maggy Garrisson – Je ne voulais pas que ça finisse comme ça de Stéphane Oiry et Lewis Trondheim (Dupuis), 48 pages, 14,50 €
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