Le nouveau livre du plus grand romancier haïtien contemporain est bouleversant.
Port-au-Prince. Errant dans un cimetière, en proie à ses démons, le narrateur Carl Vausier rencontre Valencia, une très jeune prostituée portant son bébé dans les bras. Il ressent une étrange attraction, ni amoureuse ni sexuelle, pour cette fille qui se vend au milieu des tombes.
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Lui essaie d’échapper à son passé, un meurtre commis quelques jours auparavant. Il va croiser le fantôme de son père, tâcher d’oublier sa femme qui l’a plaqué en lui expliquant ne l’avoir épousé que pour son argent. Il va tenter le diable dans les faubourgs malfamés, pour retrouver ce médaillon porte-chance que lui a offert sa mère.
“Le monde est un amalgame de cruautés”
De Gary Victor, Alain Mabanckou écrit qu’il a une “manière propre de sillonner le vaudou avec humour, force et passion”. Une manière qui fait ici tomber les frontières entre le réel et l’imaginaire, le visible et l’invisible, le profane et le sacré.
Victor écrit : “Le monde est un amalgame de cruautés, de souffrances qui se superposent, se côtoient sans jamais fusionner, sans jamais se comprendre. La cruauté ne connaît jamais la souffrance. Jouir de la souffrance n’est pas la connaître.” Une étrange beauté surgira pourtant de ces destins brisés.
Les Temps de la cruauté de Gary Victor (Philippe Rey), 176 pages, 16 €
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