D’abord amusantes, les aventures sans paroles du chien Puppy finissent par susciter le trouble.
Tout est parti d’un reportage au cimetière pour animaux d’Asnières que l’on trouve en annexe. Mignon chien zombie, Puppy renaît en effet au milieu des pierres tombales en l’honneur de ses congénères, Rex ou Vicky. Entamé il y a des années, ce conte muet en noir et blanc se révèle aussi insaisissable que son protagoniste principal.
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C’est d’abord avec tendresse et le sourire aux lèvres que l’on suit les déboires burlesques de Puppy, digne de Tim Burton ou de la “Skeleton Dance”, la Silly Symphony macabre de Disney. Déconcerté par son anatomie, Puppy enchaîne involontairement les gags, cherchant, en courant et reniflant, un sens à cette vie bonus.
A l’innocence initiale succèdent cependant la solitude et un trouble croissant face à un monde déshumanisé. La visite d’un centre commercial rempli d’ectoplasmes consuméristes contribue au délicieux et sourd malaise comme l’apparition de chats monstrueux – la citation de Lovecraft en ouverture n’est pas anodine. Le trait libéré et épanoui, Luz s’amuse à nous donner le tournis.
Puppy de Luz (Glénat), 160 pages, 19,50 €
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