Dans le cadre des Inrocks Festival 2020, nous rencontrions Leïla Slimani. Ça se passait le jeudi 5 mars à La Gaité Lyrique (Paris). Décolonisation, écriture, féminisme : notre grand entretien est désormais disponible en podcast.
Écrivaine auréolée d’un prix Goncourt en 2018 pour Chanson douce, Leïla Slimani a publié son troisième roman début mars : Le Pays des autres, premier volet d’une trilogie consacré à l’histoire de sa grand-mère mariée à un Marocain qu’elle suivit dans son pays alors encore sous domination coloniale. “J’avais envie de réfléchir à la question du couple mixte, surtout à une époque où c’est éminemment subversif, en particulier lorsque c’est la femme qui fait le choix d’aller vers l’indigène, quand la femme sort du groupe. Déjà l’idée que la femme puisse sortir du groupe, c’est-à-dire être déloyale à la règle de la communauté c’est quelque chose qui a toujours été mal vécu dans toutes les civilisations”, expliquait-elle à Nelly Kaprièlian jeudi 5 mars lors d’une rencontre à la Gaité Lyrique, organisée dans le cadre des Inrocks Festival 2020.
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La définition du féminisme
En une heure d’entretien, Leïla Slimani décrypte son œuvre et analyse sa passion pour certains sujets, en premier lieu le féminisme. “J’ai repensé à ma grand-mère qui avait cette phrase quand ils étaient jeunes et que mon grand-père sortait le soir. Ma grand-mère voulait sortir elle aussi. Avec son fort accent alsacien elle disait : “Et bien je viens avec”. Elle enlevait son tablier et le suivait dans la rue. Mon grand-père, ça le rendait fou. Il ne comprenait pas. Elle s’obstinait. Je me suis dit que c’était peut-être ça la définition de mon féminisme. C’est que “je viens avec”. Même si on ne veut pas de moi, moi aussi je veux en être, moi aussi je veux participer, je veux que la rue elle soit aussi à moi.”
La suite est à retrouver ci-dessous. Bonne écoute !
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