Quand Lapinot débarque aux côtés de l’Obélix de Goscinny et Uderzo qui le prend pour Astérix : un crossover malin et délirant.
Une exploration minutieuse de sa bibliographie montre combien Lewis Trondheim, membre fondateur de l’OuBaPo – l’Ouvroir de Bande dessinée Potentielle – aime jouer avec les contraintes et l’histoire de la BD. Déjà en 2003, il a signé un hommage décalé à Spirou et Fantasio en faisant enfiler le costume du groom franco-belge à son personnage Lapinot pour une pseudo-reprise, L’Accélérateur atomique.
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Avec Par Toutatis !, il récidive en investissant l’univers d’Astérix et Obélix. Sur la couverture, afin de ne tromper personne, il prévient : “Il ne s’agit pas d’un album d’Astérix”. On ne rangera pas non plus cette nouvelle facétie dans le rayon des parodies.
Grâce à une brillante astuce scénaristique dont on ne dévoilera pas la surprenante nature, il téléporte Lapinot chez les Gaulois de Goscinny et Uderzo pour une histoire qui tient à la fois de l’hommage méta-textuel et de l’aventure humoristique.
Il brise aussi certains tabous de la série originale en montrant des scènes sanglantes et trash – les Romains ont encore plus de raisons d’avoir peur d’Obélix ! Dix mois après le précédent Lapinot, le très réussi L’Apocalypse joyeuse, Trondheim connaît décidément un nouvel âge d’or avec son personnage-phare.
Par Toutatis ! de Lewis Trondheim (L’Association) 48 p., 14 €. En librairie.
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