Durant tout l’été, les premières pages de l’histoire poignante et futuriste de Jack et Patience, bientôt parents.
Ce sera l’événement de la rentrée : le 3 octobre, Daniel Clowes publiera son nouveau roman graphique, Patience, le premier depuis Mister Wonderful il y a cinq ans. Clowes reste l’un des plus importants auteurs de BD américains actuels avec Charles Burns et Chris Ware et s’est fait connaître notamment avec Ghost World (1997), peinture acide et attachante de l’adolescence, adapté au cinéma en 2001 par Terry Zwigoff.
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A travers son œuvre – David Boring, Ghost World, Ice Haven, Wilson, Mister Wonderful… –, l’Américain s’est toujours montré un fabuleux peintre de la nature humaine et de la banalité du quotidien, décrivant avec humour et empathie ses contemporains.
Le décalage temporel est le moteur du récit
Dans ses albums teintés de mélancolie, ses héros sont souvent mal adaptés à leur époque, en décalage avec le monde qui les entoure. Dans Patience, Daniel Clowes joue ouvertement avec cette notion, puisque le décalage temporel est le moteur du récit.
Jack Barlow, jeune travailleur précaire, rentre un soir chez lui et découvre sa femme enceinte assassinée. Fou de douleur, il part sur les traces du meurtrier. En vain. Quand, des années plus tard, il trouve le moyen de voyager dans le temps, il retourne six ans avant le meurtre, dans l’espoir de sauver sa femme et de découvrir l’assassin.
Ce n’est pas la première incursion de Daniel Clowes dans la SF et le fantastique – voir Le Rayon de la mort, où il déconstruisait les codes des aventures de superhéros – mais c’est certainement la plus complexe et la plus aboutie. Sous des couleurs pop, sa ligne claire se fait psychédélique, contrastant formidablement avec la noirceur du propos. Un album prenant sur l’amour inconditionnel et la violence, à découvrir dès cet été en exclusivité dans Les Inrocks.
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