Pour ce thriller énigmatique de Matt Fraction, Elsa Charretier et Matt Hollingsworth, trois talents s’allient et bouleversent les sens.
Avertissement : ouvrir November, c’est comme être parachuté·e dans une ville inconnue. Face à la narration elliptique du scénariste Matt Fraction et de la dessinatrice Elsa Charretier, la tête manifeste de l’incompréhension et de l’hébétude.
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Ce premier recueil raconte les événements d’une seule nuit et ce qui arrive à trois femmes. L’une accepte une offre financière intéressante mais suspecte, la deuxième trouve une arme dans la rue quand la dernière occupe le poste de standardiste au commissariat.
Elsa Charretier transforme le gaufrier de douze cases en puzzle fascinant
On le devine, les trois sont prises dans une même toile criminelle, victimes collatérales d’un complot dont on ne découvrira l’ampleur que plus tard – la fin paraît à l’automne. Pour l’heure, il se dégage de ce thriller parano une urgence hypnotique dont Elsa Charretier est en grande partie responsable.
Le talent de la Française, qui a trouvé sa place dans le paysage des comics, illustrant des franchises Star Wars ou George R.R. Martin, brille à chaque page. Avec son élégant graphisme ligne claire, pas loin de Darwyn Cooke, elle transforme le gaufrier de douze cases en un fascinant et mouvant puzzle.
November de Matt Fraction, Elsa Charretier et Matt Hollingsworth (Sarbacane), traduit de l’anglais (États-Unis) par Sylvain Coissard, 152 p., 24 €. En librairie le 1er juin.
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