Cette autofiction revient avec une sensibilité graphique rare sur les rapports entre deux frères.
Après avoir préparé les cartons d’un déménagement, deux frères, Jean-Michel et Philippe, partent à l’inconnu dans une voiture tout juste achetée. Ils confrontent leurs souvenirs, tombent en panne, galèrent, mais toujours en profitant du bon air de la campagne, entre le Finistère et la Vendée. Pour Jean-Michel Nylso, My Road Movie est un voyage intérieur dont il nous retrace l’itinéraire mélancolique.
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Le goût des hachures végétales et des cases multiples
Il s’inspire ici de sa relation avec son vrai frère. Sont authentiques des décors, épisodes et passions partagées comme le dessin ou la musique, objet d’un cérémonial avec le troisième frangin, Roland. Mais il a aussi brouillé les pistes. Son but : obtenir, comme il l’explique, un “mélange autofictionnel libre, pour évoquer l’intime sans trop se mouiller et rester dans l’ambiance d’une chanson pop-rock. Rien n’est grave, on continue…”
Démarré comme une déambulation fraternelle, cet album possède ainsi sa propre musique, projection graphique des premiers disques de New Order ou de The Cure, et voit son rythme s’emballer. Avec son trait minutieux, son goût pour les hachures végétales et les cases multiples, Nylso, auteur précieux, sait comme personne d’autre faire jaillir de la page des paysages, des phares dans la nuit ou des émotions.
My Road Movie (Misma), 140 p., 20 €
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