C’est une telle star qu’Uniqlo vient de lui confier le design d’une série de T-shirts. Quoi, un écrivain, qui en plus se fait rare et qu’on dit “reclus”, se compromet avec une grande marque, s’allie au capitalisme pour nous vendre des produits ? Si on s’offusque d’abord, on se dit qu’après tout on ne sait rien de la vie de Haruki Murakami.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Peut-être a-t-il besoin d’argent, ou qu’à 72 ans, il a envie d’assurer la sécurité de ses proches, ou juste de s’amuser un peu (il est aussi DJ à la radio) ? Le vrai problème, c’est plutôt ce que cela dit de l’usage et de la place qu’une société libérale confère aux écrivain·es : celle de marques eux·elles-mêmes, de logos, dont les livres seraient les produits, voire les produits dérivés.
Bref, le style de Murakami semble dicté par le confort et, bien sûr, les restaurants
Sur le site d’Uniqlo, Murakami explique pourquoi, alors qu’il vivait en Italie, il portait toujours une cravate (pour obtenir les meilleures tables au restaurant) ; ou pourquoi, bien que chaque jour en short, T-shirt et tongs, il transporte un pantalon dans son sac (pour pouvoir entrer dans un restaurant sans se faire jeter). Bref, le style de Murakami semble dicté par le confort (être stylé ? c’est “quand quelqu’un peut donner l’impression que les vêtements de tous les jours sont confortables”) et, bien sûr, les restaurants. En novembre prochain, il publiera un nouveau livre. Sur ses T-shirts. Dommage, on rêvait des shorts…
{"type":"Banniere-Basse"}