Etonnant par sa forme, ce roman graphique anglais nous projette dans un univers futuriste.
Fin Ueda-Soto est une développeuse de génie. Elle a inventé un programme qui permet au cerveau humain d’imaginer et de créer, telle l’ultime imprimante 3D, n’importe quel objet. Quand débute l’histoire, Fin n’a plus rien d’une superstar de la technologie. Littéralement déconnectée et hors réseau, elle existe à peine et va devoir retrouver sa place dans une société – pas si lointaine de la nôtre – où la réalité et le virtuel fusionnent jusqu’à l’absurde.
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Pour leur première BD long format, Anna Mill, illustratrice et designer, et Luke Jones, maître de conférences dans une école d’art, cherchent constamment à nous désorienter pour mieux transmettre les tourments de leur protagoniste.
Une lecture aussi prenante que labyrinthique
L’addiction à la connexion, la perte de repères et d’identité dans un environnement déshumanisé… ces peurs contemporaines sont reflétées par une narration étonnante et hybride qui joue avec la profusion d’informations et les effets de transparence.
Tenant du réalisme photographique, de la représentation architecturale mais aussi des images vectorielles psychédéliques, le dessin novateur et dépaysant de l’Anglaise rend la lecture aussi prenante que labyrinthique. La révélation finale n’en devient que plus percutante et troublante.
Square Eyes (Delcourt) traduit de l’anglais par Nicolas Bertrand, 256 p., 27,95 €
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