Les dessous d’un petit plaisir sale et honteux.
Avouez-le, vous aussi vous attendez avec impatience le prochain livre de Loana, ex-icône de Loft Story devenue ange déchu de la téléréalité. Ne niez pas.
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Si Elle m’appelait… Miette, son autobiographie parue en 2001, s’est vendue à 150 000 exemplaires, c’est bien que ce genre de confession intime excite la curiosité. Cette fois, la poupée blonde promet de parler de ses problèmes de drogue, de son changement physique et de ses moments difficiles.
Evidemment, plutôt se faire arracher les ongles un à un que d’acheter ce livre et admettre ainsi notre penchant pour la lumpen-littérature. Pourtant, ces récits de starlettes et starlosers, gloires éphémères carbonisées par les sunlights, exercent la même force d’attraction que la real-TV, titillent chez nous la même inclination un peu délétère au voyeurisme.
La « fascination du pire »
Peut-être un symptôme de ce que le penseur contemporain Florian Zeller nomme « la fascination du pire » ; une envie irrépressible de voir jusqu’où on peut tomber pour mieux se faire croire que ça ne pourra pas nous arriver. Un effet de miroir déformant et rassurant. Si l’on veut enrober tout cela d’un peu de respectabilité, histoire d’assumer enfin cette innocente perversion, disons que les récits des destins brisés des has been sont une forme contemporaine des contes moraux et autres histoires édifiantes.
Mais ce petit plaisir honteux perd peu à peu de sa saveur. Aujourd’hui, quel besoin de lire en cachette la descente aux enfers de telle pseudocélébrité quand Rihanna évoque ses cuites et ses peines de coeur sur Twitter ? Tout fout le camp.
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