Le célèbre musée sert de rampe de lancement à un séduisante et chaotique intrigue.
Depuis 2006 et la Période glaciaire de Nicolas de Crécy, les bandes dessinées mettant en scène le musée du Louvre se sont multipliées sans signe d’essoufflement artistique. Au contraire, les auteurs sollicités semblent utiliser la contrainte de départ comme un tremplin pour imaginer des albums de plus en plus personnels, loin de se lire comme des travaux de commande.
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Un récit chaotique et un havre de paix
Avec Moon of the Moon, le dessinateur hongkongais Li Chi Tak frappe fort, et ce, dès les premières pages. Echoué sur une plage, un homme y reprend ses esprits et se demande : “Où suis-je ? Comment suis-je arrivé là ?” La suite de cette histoire en noir et blanc lèvera une partie du mystère initial tout en laissant des zones d’ombre. Maniant ellipses et flash-backs de manière originale, Li Chi Tak privilégie le flou poétique à une structure linéaire trop explicite.
A partir d’une intrigue autour de cyborgs ayant échappé à leurs programmateurs, il imagine un récit de science-fiction chaotique où le Louvre fait figure de havre de paix et de beauté. De toute façon, son dessin riche en détails offre assez d’images marquantes pour que l’on ait envie de se plonger plusieurs fois dans ce Moon of the Moon étourdissant.
Moon of the Moon, Futuropolis/Louvres Editions, 120 p., 18 €
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