Retour nostalgique et sans paroles au cœur des années 1980.
Un escargot, une spirale, les sillons d’un 45t, les canards de la danse du même nom, le groupe Europe. Cinq cases s’enchaînent, qui permettent de reconstituer une partie de l’enfance vécue dans les années 1980 par le petit héros des Têtards.
Dans cet album entièrement muet et d’inspiration autobiographique, Pascal Matthey juxtapose des gros plans, des détails d’objets, qui peuvent paraître insignifiants mais qui lui ont permis de forger sa personnalité.
Hommage à Yoko Tsuno
Les associations d’idées qui se forment alors naturellement construisent une narration elliptique mais très claire et on imagine parfaitement ces vacances à la neige et à la campagne, ces journées passées à jouer aux Playmobil, à élever des têtards et à lire des BD – un bel hommage est rendu à Roger Leloup et à son héroïne Yoko Tsuno.
Dessiné d’un trait au crayon extrêmement doux, Les Têtards révèle une enfance heureuse, les premiers émois, un éveil à la vie. Des jours insouciants que l’on se prend à envier, ou peut-être à regretter.
Les Têtards (L’Employé du moi), 104 pages, 14 €