Les nouveaux souffles littéraires qui ont fait vibrer 2017
Fleur Breteau L’Amour, accessoires (Verticales)
De son expérience dans un lovestore haut de gamme, ambiance cosy coquine, Fleur Breteau a tiré L’Amour, accessoires, un premier livre exaltant sur les jouets de l’amour et les mots du sexe. Tour à tour sensible ou drolatique, touchant ou déroutant, son récit compile les instants vus et vécus en magasin pour saisir la complexité du désir, la poésie des fantasmes et la marchandisation du plaisir. Comme un instantané sensible et littéraire du paysage sexuel français. Orgasmique.
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Simon Johannin L’Eté des charognes (Allia)
Simon Johannin a grandi dans les montagnes noires du Tarn en écoutant du rap hardcore. Puis, en janvier dernier, il a sorti L’Eté des charognes, “un bâtard de petit roman” sur des pedzouilles qui lapident des chiens, se battent au poing et raccompagnent leur vieux trop bourré pour conduire droit. Genre de Guerre des boutons white trash déclinée en punchlines qui fracassent, son texte, brutal et sublime, restera comme une des révélations les plus foudroyantes de 2017. Vivement la suite.
William Finnegan Jours barbares (Editions du sous-sol)
Journaliste au New Yorker, William Finnegan a longtemps caché qu’il surfait. Question de crédibilité. Et puis, il est sorti du placard en signant Jours barbares, sa formidable autobiographie d’accro de la glisse, auréolée d’un Pulitzer et d’une déferlante d’autres prix. Il y racontait sa quête de la vague parfaite et sa vie d’aventures, d’engagements et d’insoumission. Désormais, William Finnegan surfe sans complexes, souvent devant des caméras de télévision. Bref, ça farte.
Blandine Rinkel L’Abandon des prétentions (Fayard)
Enfant, Blandine Rinkel voulait chanter, lire et danser. Aujourd’hui, en plus, elle écrit. La jeune femme a enchanté l’hiver dernier avec son premier texte, L’Abandon des prétentions, un portrait sensible de sa mère, retraitée solitaire et “femme-oreille” à l’écoute du monde. Depuis, Blandine Rinkel n’arrête plus : elle écrit, chante, lit et danse avec le collectif Catastrophe, une constellation de jeunes intellos et artistes qui entend égayer le monde. Quels talents !
David Lopez Fief (Seuil)
Comme Simon Johannin, David Lopez a grandi en écoutant du rap hardcore. Mais lui habitait dans cette zone floue qu’on nomme “périurbaine”. Trop de vert pour que ce soit la banlieue, trop de bitume pour que ce soit la campagne. Il en a tiré Fief, un premier roman tonitruant qui raconte, dans la langue de PNL, l’entre-deux identitaire et le désarroi générationnel d’une bande de lascars “ni bourgeois, ni cailleras”. De quoi entrer dans la légende de notre automne romanesque.
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