Les 10 meilleures BD érotiques de tous les temps

Fraise et chocolat, d’Aurélia Aurita (Les Impressions Nouvelles)

Dans cette BD autobiographique arrivée comme un OENI – objet érotique non identifié –, la dessinatrice Aurélia Aurita, alors âgée de 25 ans, raconte de manière crue et rafraîchissante sa vie de couple, sa sexualité, ses désirs. Cette œuvre désarmante de franchise, au graphisme aussi direct que son propos, garde un charme inimitable.

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Filles perdues, d’Alan Moore – Melinda Gebbie (Delcourt)

Alan Moore et Melinda Gebbie offrent une vie sexuelle à trois personnages de contes – Alice, exfiltrée du Pays des merveilles, Wendy de Peter Pan et Dorothy du Magicien d’Oz. Cette histoire, déjà troublante, est rendue délicieuse par l’esthétique Art nouveau de Gebbie et ses hommages à Schiele.

Valentina (2 tomes), de Guido Crepax (Actes Sud/L’an2)

Avec sa coiffure à la Louise Brooks et sa silhouette longiligne, Valentina reste le personnage fétiche de l’Italien Guido Crépax, maître inégalé d’un érotisme élégant et sophistiqué. S’il a ailleurs adapté les fantasmes hardcore d’un Marquis de Sade, il signe ici une ode plus douce à la sensualité et à la liberté.

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Air pussy, d’Ulli Lust (L’employé du moi)

Inspiré par le mythe de la déesse de la terre, ce récit muet de l’Autrichienne Ulli Lust – où chaque planche est découpée en neuf cases – est une rêverie érotique de haute volée. Une jeune femme connait des orgasmes si intenses qu’ils la soulèvent du sol et provoquent des rencontres coquines. Une petite merveille.

Les joies du sex-toy et autres pratiques sexuelles, d’Erika Moen – Matthew Nolan (Glénat)

Erika Moen et Matthew Nolan aiment le sexe et partager leurs expériences. Dans cette BD conçue comme un guide inclusif, le couple donne des conseils et teste des sex-toys avec toujours beaucoup de pédagogie et d’humour. Chaque chapitre montre que les chemins vers le plaisir sont multiples, pourvu d’être bien outillé·e.

Premières fois, Collectif (Delcourt)

La scénariste Sibylline a écrit dix histoires courtes sur autant de fantasmes comme le triolisme ou la soumission. Des artistes, de Virginie Augustin à Cyril Pedrosa en passant par Alfred et Dave McKean, s’en emparent, ce qui donne un résultat foisonnant, comme une suite d’expériences érotiques uniques.

Teddy Beat – Sex Change, de Morgan Navarro (Les Requins Marteaux)

Depuis plus de dix ans, la collection “BD Cul” des Requins Marteaux, colorée et pop, renouvelle l’imaginaire érotique en BD. À côté d’Aude Picault ou de Nine Antico, Morgan Navarro y a signé plusieurs volumes malins. Le dernier, Sex Change, voit son ourson Teddy changer de sexe pour connaître l’orgasme féminin.

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La chenille, de Suehiro Maruo – Edogawa Ranpo (Lézard Noir)

Chef de file de l’ero-guro, le manga érotique grotesque, le Japonais Suehiro Maruo va loin dans la transgression en adaptant Edogawa Ranpo. Il y montre les jeux sexuels d’une femme et de son soldat de mari, amputé de ses membres. Attirance, dégoût, sadomasochisme se mêlent dans cette BD intense et fascinante.

Polaris ou la Nuit de Circé, de Fabien Vehlmann – Gwen de Bonneval (Delcourt)

Suite à un meurtre, une policière infiltre un cercle libertin où les participant·es se livrent à des fantaisies érotiques arty dignes d’un “OuSexPo”, pour reprendre le bon mot du scénariste Fabien Vehlmann. Avec son intrigue d’un polar plein de chair, cette BD met en haleine et parle aux sens comme à la tête.

Le Déclic, de Milo Manara (Glénat)

Si ses fantasmes et sa représentation de la femme satisfont en premier lieu le male gaze, l’œuvre de l’Italien Milo Manara reste une référence. D’abord parce que ce disciple lointain du Caravage dessine divinement. Le Déclic, avec son héroïne dont la sexualité est soumise à une télécommande, reste dans le genre son album le plus réussi.

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