Le choix de notre rédacteur en chef invité : la terrible galerie de portraits rock (Sid Vicious, Brian Wilson, Sud Barrett…) du journaliste britannique.
“C’est un de mes livres de chevet. C’est un ensemble de portraits de grands mythes du rock, une plongée exceptionnelle dans la tête de types géniaux et totalement dérangés. Le portrait de Sid Vicious est dingue. Avant de devenir un très grand critique rock, Nick Kent était bassiste et a failli être choisi par Malcolm McLaren pour faire partie des Sex Pistols.
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Du coup, quand il brosse le portrait de celui qui a été pris à sa place, il se venge et c’est hilarant. Il le décrit vraiment comme un débile mental. Sid Vicious apparaît comme un gamin de 18 ans complètement cintré, qui ne savait absolument pas jouer de la basse, un pur bloc de connerie destructrice, ultra punk sans du tout en comprendre les enjeux.
Le texte sur Brian Wilson aussi est dément. On partage l’intimité d’une sorte de mollusque à la fois génial et échoué dans sa ville, en peignoir toute la journée, neurasthénique au dernier degré. Et puis, il y a Syd Barrett, dont je suis méga fan, qui a quitté Pink Floyd au bout de deux albums pour passer toute sa vie reclus chez lui.
A l’époque du groupe, le gars se faisait des gelées de LSD dont il s’enduisait les cheveux avant ses concerts. Avec la sueur, ça fondait sur son crâne et allait directement au cerveau. Le livre est une galerie hallucinante et magnifique de grands cramés.”
The Dark Stuff : L’Envers du rock de Nick Kent (Naïve éditions), traduit de l’anglais par Laurence Romance, 422 p., 30 €
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