L’imaginaire des contes de fées révisité d’un trait extrêmement délicat.
A l’extérieur règnent les ténèbres et des monstres qu’il ne faut surtout pas toucher sous peine d’être maudit. A l’intérieur vivent les humains. Dans la partie réprouvée de ce monde, la petite Sheeva, une enfant innocente, est élevée et protégée de la malédiction par le Professeur, une créature monstrueuse, croisement d’humain, de bouc et de hibou. Pourquoi sont-ils là, isolés ? Pourquoi la fillette est-elle pourchassée par des archers ?
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Un rythme lent et de belles séquences muettes permettent à l’angoisse de s’installer, et l’intrigue de ce manga fantastique (trois tomes au Japon pour l’instant) se dévoile petit à petit. On comprend juste que les frontières du bien et du mal sont brouillées, que le lien fort qui unit les deux protagonistes est précaire.
Le trait extrêmement délicat, parfois juste esquissé, parfois très sombre, renforce l’étrangeté de ce récit mystérieux et hors du temps, qui revisite avec une grande originalité l’imaginaire des contes de fées européens.
L’Enfant et le Maudit, tome 1 de Nagabe (Komikku), traduit du japonais par Fédoua Lamodière, 196 pages, 7,90 €
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