Le mangaka star crée du suspense sur commande du grand musée français.
Il y a plusieurs années, le Louvre a proposé à Naoki Urasawa de concevoir une BD autour du musée français. S’il lui a fallu du temps pour répondre favorablement, c’est que ce maître du coup de théâtre (Monster, 20th Century Boys) a dû imaginer une histoire qui lui corresponde.
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Le Signe des rêves répond donc à une commande mais il s’intègre sans heurt à une œuvre remplie de récits à tiroirs. On retrouve ainsi intact son sens du suspense qui rend déjà longue l’attente avant la parution – pourtant proche – du deuxième tome début octobre.
Comme dans ses meilleures sagas, Urasawa s’appuie sur une savoureuse galerie de personnages, comme le cocasse Iyami, francophile aux irritants tics de langage, créé dans les sixties par un autre mangaka, Fujio Akatsuka. Son entreprise possède aussi une dimension satirique : Beverley Duncan, la présidente américaine, c’est Donald Trump à peine déguisé. Ce qui rend la lecture si réjouissante tient à ce dosage d’humour, d’humanité et de mystère, réalisé avec un singulier savoir-faire.
Le Signe des rêves, tome 1 (Futuropolis/Louvre éditions), 144 pages, 20 €
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