Une BD noire et caustique sur l’adolescence – et Dinosaur Jr. !
C’est l’âge ingrat : celui où l’on avorte et joue à la poupée en même temps, où l’on affiche encore ses collections de dinosaures (ou de requins) dans sa chambre familiale alors qu’au lycée d’autres se suicident. C’est ce mélange de gravité terrible et de légèreté inconsciente que raconte Juniors, autour d’un mince scénario. C’est cette province à la fois trop proche de Paris pour avoir une personnalité et trop éloignée pour que sa jeunesse profite d’une capitale, c’est, disons Tours, qui alimente ici la frustration, autant que la valse des hormones.
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Teenage kicks, glauques et nombrilistes, qui poussent Victoire et Maxime au grand départ, dérisoire : deux cents kilomètres d’aventures minables, pour finir à la Maroquinerie à un concert de Dinosaur Jr. C’est incroyablement bien vu, jusqu’au glaçant, et ça rappelle à quel point l’adolescence est une des pires turbulences. JD Beauvallet
Juniors (Futuropolis), 88 pages, 17 €
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