Le prix Renaudot essai 2015 a été décerné au génial Didier Blonde pour son “Leïlah Mahi 1932” (Gallimard), publié début octobre.
En treize livres magnifiques, dont Fantômes du muet (2007) et Un amour dans paroles (2009) le très discret Didier Blonde s’est imposé comme l’écrivain des fantômes, ou le Sherlock Holmes de la vie des morts, surtout ceux qui ont marqué le grand écran à l’époque du cinéma muet, dans la tentative profondément romanesque de leur redonner une voix, et de les faire ainsi revivre.
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C’est l’impossibilité (et dès lors la poésie) d’un tel geste qu’il interroge dans sa nouvelle enquête autour de la défunte et mystérieuse Leïlah Mahi. Juste un nom et une date sur une stèle du Père Lachaise, avec en médaillon la photo d’une femme en turban à l’apparence surréaliste. Nous avions rendu compte de ce livre lors de sa sortie. Qui était-elle ? Actrice, poète, cocotte ? Blonde retrouvera sa trace dans le passé, une adresse, une amie et un amant, quelques romans que cette femme écrivain aurait écrit. Ce Renaudot essai donne au travail de cet écrivain hors norme la place qu’il mérite : importante.
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