Passage en revue historique d’un genre et de ses mutations.
Un crayon contre une kalachnikov. Après les attentats de janvier 2015 commis (notamment) dans les locaux de Charlie Hebdo, on a vu fleurir un peu partout cette image simple. Reproduite jusqu’à la saturation, elle a pu paraître éculée.
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Fabrice Erre (également professeur dans la vie) et Terreur Graphique lui redonnent ici son sens en la replaçant, à côté de dizaines d’autres, dans son large contexte historique. Remontant aux origines de la satire en France, mêlant leur trait d’une manière limpide et imitant ceux des caricaturistes les plus célèbres, ils se lancent dans une passionnante conversation théorico-graphique dénuée de manichéisme.
Chapitre après chapitre, ils abordent les thèmes fondateurs tels que la désacralisation, ont recours à des symboles très parlants afin de faire avancer leur cours magistral. Initié dans les pages de La Revue dessinée, cet exemple de pédagogie ludique, autour d’un sujet parfois grave, aboutit avec l’analyse lumineuse d’une caricature de Grandville de 1832. Un livre nécessaire pour apprendre à décrypter la satire.
Le Pouvoir de la satire (Dargaud), 72 p., 17,99 €
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