Un poche par jour pour faire ses emplettes de Noël. Aujourd’hui, “Hicksville” de Dylan Horrocks !
Comme les éditeur·trices BD se mettent aussi au format poche, le plus souvent pour donner une nouvelle vie à des livres déjà bien rentabilisés, autant ne pas laisser passer la chance de faire découvrir un roman graphique culte.
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Prépublié entre 1993 et 1996, édité en France une première fois en 2001 par l’Association, Hicksville, signée du dessinateur néo-zélandais Dylan Horrocks, est un hommage passionné à la bande dessinée en même temps qu’un thriller humoristique et une incroyable rêverie. Dans la ville fictive qui donne son nom à ce chef d’œuvre, sorte de mini-Eldorado au bord de la mer, tout le monde, du facteur au fermier local, peut postuler au titre d’historien des comics. Débarque l’écrivain canadien Leonard Batts. Il recherche des informations sur la star de la BD Dick Burger qui a passé sa jeunesse dans cette petite bourgade tranquille avant de la quitter à jamais. Oui, Hicksville peut être vu comme un roman (graphique) à clef avec ses références à de vrai·es auteur·tricres de BD comme Jack Kirby ou à leurs œuvres. Ainsi, le café local s’appelle “Rarebit Fiend”, allusion à Dreams of a Rarebit Fiend (Cauchemars de l’amateur de fondue au Chester en VF), série de Winsor McCay, le créateur de Little Nemo.
Mais Horrocks fait oublier cette dimension méta-textuelle grâce au souffle romanesque qui anime ces personnages, cherchant le sens de leur vie entre gouffre et rédemption. Lors de l’introduction ajoutée lors de la dernière édition, le dessinateur souligne combien il a mis de sa vie dans ce premier livre auquel certains des suivants seront liés (Magic Pen).
Hicksville de Dylan Horrocks (Casterman), 272p., 10€, traduit de l’anglais par Jean-Paul Jennequin
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