Un livre satirique qui ne prend pas de gants.
Il suffit de se saisir de l’ouvrage – sans l’ouvrir – pour en deviner le caractère corrosif, tant la couverture et le dos donnent le ton. Alors que la première représente l’auteur en train de citer la formule de Descartes : “Je pense…”, l’arrière montre le même individu, mais décapité, terminant sur une pirouette : “Donc je ne suis plus !”
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Depuis Beyrouth juillet-août 2006, qui racontait de l’intérieur un été de bombardements, le Libanais Mazen Kerbaj fait entendre sa voix provocatrice mais nécessaire. Avec son trait vif, il brocarde tous azimuts, cherchant d’abord l’efficacité comique. Dans ce recueil où l’humour noir sert d’antidote à tous les maux, il s’attaque ainsi à l’hypocrisie générale quant à la guerre, la presse ou la liberté d’expression.
Il ne se ménage pas non plus, comme à la fin de l’ouvrage où, désormais installé à Berlin, il éprouve des difficultés à s’acclimater. Une lecture salutaire pour qui veut comprendre, en une centaine de pages satiriques, la situation du Proche-Orient.
Arte éditions/Actes Sud BD, 128 p., 22 €
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