Une BD féministe imagine avec humour une post-apocalypse dont la leadeuse serait une nudiste.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Des scientifiques viennent de le révéler : les hommes sont en voie d’extinction. Si bien que, quand la Terre se remet d’un cycle de catastrophes naturelles, elle n’est plus habitée que par des femmes. Pour sa première bande dessinée, la Canadienne Aminder Dhaliwal – par ailleurs à la tête du studio Disney Television Animation – crée d’abord une illusion, celle d’embrasser le genre du récit postapocalyptique.
Elle en détourne vite les codes pour aborder avec un humour malicieux des sujets très contemporains, souvent féministes, comme l’empowerment ou le mansplaining. Rassemblées autour de la nudiste Gaia, les membres de la communauté dépeinte ici n’ont en effet pas besoin de recourir à la violence pour survivre.
Des couples se forment, des amitiés et des interrogations naissent au gré de discussions souvent hilarantes. Ainsi, la petite Emiko se lamente : “Quelle tristesse ! Je ne verrai jamais d’homme. Personne pour m’expliquer ce que je sais déjà.” D’abord publiés via Instagram, les gags de Woman World reposent sur le comique de situation, des répliques cinglantes ou des chutes à la limite de la scatologie. Cette liberté de ton permet à Dhaliwal, sans y toucher, de faire réfléchir quiconque se plonge dans cette BD intelligente et drôle.
Woman World La ville brûle, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clémentine Beauvais, 256 p., 22 €
{"type":"Banniere-Basse"}