L’écrivaine plonge dans l’eau après le confinement, et nous transmet un texte du quotidien, entre plaisir sensuel et vie intellectuelle.
Après Souvenirs de la marée basse (Seuil, 2017) et De sable et de neige (Mercure de France, 2021), Chantal Thomas poursuit son travail autobiographique avec un journal tenu dans l’après-confinement.
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De juin à fin août 2021, principalement à Nice, l’autrice de L’Échange des princesses observe la joie qu’elle éprouve à nager chaque jour dans la Méditerranée. Contrairement aux livres précédents, où Thomas explorait les personnalités de ses parents, elle écrit ici au présent un texte où, comme souvent dans son travail, il est avant tout question du corps.
“L’eau m’accueille, d’une transparence vert clair, d’une fraîcheur idéale.” L’historienne spécialiste de Sade et du XVIIIe siècle parle d’un plaisir retrouvé, celui de pouvoir nager après des mois d’enfermement forcé pour cause d’épidémie de Covid.
Jour après jour, un tissage subtil se construit, et Chantal Thomas révèle la construction d’une réflexion esthétique et éthique
On la suit dans ses sorties quotidiennes, ses lectures et l’observation précise des personnes qui l’entourent, immédiatement transformées en personnages de roman emplis de mystère. Des souvenirs surgissent, traces d’émotions évoquées avec sobriété. Jour après jour, un tissage subtil se construit, et Chantal Thomas révèle la construction d’une réflexion esthétique et éthique.
Au gré des associations d’idées, toute une vie d’intellectuelle est ramassée ici, avec des références à ses travaux sur Casanova ou à son texte sur ses années de jeunesse à New York – East Village Blues (Seuil, 2019) –, ainsi qu’aux auteur·trices qui l’accompagnent – Kafka en particulier, et Barthes, toujours.
Journal de nage de Chantal Thomas (Seuil), 160 p., 17 €. En librairie le 13 mai.
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