Cette BD poignante, au plus près de ses personnages, raconte une histoire d’amour dramatique touchante.
Maxine et Bron s’aiment et Le Goût de la nectarine s’ouvre sur une scène joyeuse : les deux femmes jouent dans la forêt avec Nessie, nièce de la première. Mais, peu à peu, leur relation se détériore, les fantômes du passé et les non-dits viennent hanter Bron. Celle-ci part se “remettre les idées en place” au sein de sa famille très croyante, celle-là même qui a refusé de la comprendre quand elle s’est révélée en femme trans.
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Complexité de la chose amoureuse, dépression, dialogues frustrants entre amantes ou membres d’une même famille… la dessinatrice Lee Lai aborde ces sujets difficiles avec humanité et subtilité, ne jugeant pas ses personnages, leur laissant, au contraire, de l’espace pour que l’on puisse mieux saisir leur psychologie.
Adoptant une mise en scène immuable – quatre cases égales par page – elle rend palpable leur mal-être, souligne leurs doutes, leurs rêves et la délicate alchimie de toute relation. Très forte pour donner, de son trait précis, une intensité aux regards, Lee Lai excelle également à capturer, grâce à des séquences muettes, les moments de la vie qui paraissent – à tort – vides de sens. Un premier livre très touchant, dessiné avec beaucoup d’empathie.
Le Goût de la nectarine de Lee Lai (Sarbacane), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Géraldine Chognard, 240 p., 25€
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