Riad Sattouf poursuit son chef-d’œuvre autobiographique avec un cinquième tome qui rappelle l’esprit de son film Les Beaux Gosses.
Rétrospectivement, on comprend pourquoi Riad Sattouf a attendu d’avoir une vingtaine d’albums à son actif avant de s’atteler à son projet le plus complexe et personnel : revenir sur une enfance qui l’a vu grandir entre plusieurs pays – France, Libye, Syrie – et autant de cultures.
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Pour L’Arabe du futur, il a sollicité son sens de l’observation inouï, déjà mis en évidence dans La Vie secrète des jeunes, mais il est aussi devenu un narrateur hors pair. Il a épuré son style afin que son autobiographie fourmille de détails tout en restant d’une lisibilité extraordinaire.
En interview, Riad Sattouf a su garder pour lui le secret qui, dévoilé dans le tome 4, a transformé sa chronique familiale douce-amère en un drame. Pressé·es de connaître la suite, les plus impatient·es se jetteront sur ce nouveau chapitre.
Mais, au-delà du suspense – la quatrième de couverture parle même de “fantôme” –, ce récit des années 1992-1994 se révèle savoureux parce que l’auteur y dévoile les racines des Beaux Gosses en y abordant son adolescence, la découverte de l’amour et des joies du dessin – avec comme références la science-fiction de Moebius et Druillet.
On retrouve d’ailleurs certains de ses croquis de jeunesse dans un précieux album édité en parallèle par Reporters sans Frontières.
L’Arabe du futur tome 5 de Riad Sattouf(Allary Editions) 184 p., 22,90 €
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