Dans un communiqué, le Syndicat national de l’édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF) et le Conseil permanent des écrivains (CPE) appellent à laisser “nos librairies ouvertes pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel”.
Lors du premier confinement, toute la chaîne du livre avait été frappée, et ses acteurs – particulièrement les indépendants – rudement menacés. Alors que les librairies n’étaient pas considérées comme des produits de première nécessité, librairies et maisons d’édition avaient été contraintes de fermer, laissant le champ libre à la concurrence d’Amazon. Cette fois-ci, alors qu’un reconfinement sur tout le territoire commencera jeudi minuit jusqu’au 1er décembre, pas question de répéter l’expérience.
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Dans un communiqué, le Syndicat national de l’édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF) et le Conseil permanent des écrivains (CPE) appellent à “laisser nos librairies ouvertes”. “Le premier confinement n’avait pas permis hélas de maintenir les librairies ouvertes, blessant au cœur toute la filière du livre ; les professionnels n’y étaient pas préparés. Mais depuis, les librairies de proximité, qui maillent tout notre territoire, se sont organisées et équipées. Elles peuvent être parfaitement en mesure d’accueillir les lecteurs dans la perspective d’un nouveau confinement, dans des conditions sanitaires sûres et éprouvées”, écrivent-ils.
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“Pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel”
Par exemple, le communiqué évoque la possibilité de remettre en place un système de “click and collect” (le fait de commander un livre dans une librairie, et d’aller le récupérer, minimisant les risques). Mais ce dispositif ne suffirait pas, selon eux, à compenser “toutes les attentes des lecteurs, notamment dans les deux mois précédant les fêtes de fin d’année où plus d’un quart des livres sont achetés. Les livres sont, depuis plusieurs années, le cadeau le plus offert par les Français. Comment y renoncer ?”
De plus, ce reconfinement intervient juste au moment des remises des prix littéraires. Le Prix Goncourt 2020 doit ainsi être remis le 10 novembre. Dans un communiqué publié ce jeudi 29 octobre, l’Académie Goncourt déclare “réaffirmer son soutien total aux libraires” et que, “solidaire avec eux”, elle reportera la proclamation du prix Goncourt à une date ultérieure dans le cas où les librairies seraient effectivement amenées à fermer.
Ce soir le Premier Ministre confirmera-t-il ou pas la fermeture des librairies ? pic.twitter.com/qapKrpt9ca
— Académie Goncourt (@AcadGoncourt) October 29, 2020
Auteurs, illustrateurs, libraires et éditeurs lancent donc cet appel solennel au gouvernement : “Laissez nos librairies ouvertes pour que le confinement social ne soit pas aussi un isolement culturel. Nos lecteurs, attachés à la librairie indépendante, ne le comprendraient pas et le vivraient comme une injustice.”
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