490 romans arrivent en librairies dès aujourd’hui. Comment s’y retrouver ? Décryptage des parutions et des tendances.
31 romans de moins que l’année précédente, c’est ce qu’on annonce déjà pour cette rentrée, soient 345 romans français pour 135 étrangers. Le nouveau roman de Virginie Despentes, très attendu cinq ans après le dernier volet de la puissante trilogie Vernon Subutex, en est l’événement annoncé. Et il le mérite : Cher Connard (Grasset, en librairie aujourd’hui) est hyper brillant. Un roman épistolaire époustouflant entre un homme et une femme sur les maux de l’époque et leurs impasses personnelles (vous pourrez retrouver notre entretien de Despentes dans notre numéro de septembre). Face à elle ? Aucun autre poids lourd littéraire français. À part peut-être Emmanuel Carrère, mais qui publie non pas un nouveau texte, mais le recueil (un peu augmenté) de ses chroniques parues dans L’Obs sur le procès des attentats du 13 novembre : V13 (POL) paraîtra le 1er septembre.
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Au rayon étranger, un nouveau Russell Banks, Oh, Canada (Actes Sud) et une novela inédite de Toni Morrison, Récitatif (Bourgois), mais il faudra attendre le 23 septembre pour découvrir Crossroads (L’Olivier), le nouveau pavé de Jonathan Franzen. On pourrait vous parler des abus faits aux femmes ou de la vie en Union soviétique comme tendances de cette rentrée, sauf que les deux vraies tendances majeures sont : les découvertes et les écrivaines.
Des révélations féminines majeures
Cette année, si le nombre de romans baissent, le nombre de premiers romans ou récits augmente : parmi les 90 qui seront publiés ces jours-ci, il faudra retenir les noms de Diaty Diallo, Claire Baglin, Anthony Passeron et bien d’autres (retrouvez notre sélection des dix meilleurs premiers romans de la rentrée dès demain). Même Mirwais s’y met ou encore Lucas Belvaux. Mais ce sont surtout les femmes qui brillent particulièrement – même s’il faut absolument lire les nouveaux romans de Pierre Ducrozet et Grégoire Bouillier -, avec des romans parmi les meilleurs de cette rentrée : en plus de Despentes, et pour n’en citer que quelques-unes, il faudra compter avec Blandine Rinkel, Monica Sabolo, Lola Lafon, Emmanuelle-Bayamak Tam, Léonora Miano, ou encore la russe Maria Stepanova, révélation majeure au rayon littérature étrangère. On y reviendra.
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