L’auteure des Furies peuple son recueil de situations extrêmes, moyennement convaincantes.
Son roman précédent, livre préféré de Barack Obama en 2015, racontait un couple fusionnel qui finissait par se détruire. Comme son titre l’indiquait, Les Furies (L’Olivier, 2017) affrontait sans fard la violence cachée à l’intérieur de ses personnages. Avec ce recueil de nouvelles, Lauren Groff n’a rien perdu de sa radicalité ni de son féminisme.
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Elle met en scène des femmes qui rejettent les conventions, se battent contre mille difficultés pour exister mais doivent aussi tenter d’échapper à leurs propres démons. Dans chaque nouvelle il est question de la Floride : soit l’action s’y déroule, soit les protagonistes y ont grandi et elle continue à vivre en eux. C’est un des aspects les plus intéressants d’un recueil qui déjoue les clichés touristiques.
Toujours, la menace liée aux situations extrêmes fait écho à l’âpreté larvée des relations humaines
Groff campe un territoire sauvage et violent, en proie à la folie furieuse des éléments et infesté d’animaux dangereux. Toujours, la menace liée aux situations extrêmes fait écho à l’âpreté larvée des relations humaines. Pourtant, souvent on peine à se passionner pour ces histoires qui défilent. A plusieurs reprises, l’auteure semble broder autour de son sujet pour parvenir à transformer une idée en texte. Restent les personnages d’enfants, attachants, petits êtres mystérieux qui ponctuent le recueil du regard grave qu’ils portent sur les adultes.
Floride de Lauren Groff (L’Olivier), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau, 304 p., 22,50 €
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