Elle est seulement la onzième femme à recevoir le plus prestigieux prix littéraire français.
Pas bouder ! C’est ce qui pouvait arriver de mieux. Non seulement le Goncourt récompense une femme – la onzième, seulement, depuis que le prix existe – mais il couronne un véritable écrivain qui a imposé un style à part.
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Avec Pas pleurer (Seuil), Lydie Salvayre, fille de Républicains espagnols exilés, évoque pour la première fois, à 66 ans, son histoire familiale. Dans ce roman épique et puissant, elle entrelace les souvenirs révolutionnaires de sa mère, Montse, pendant la guerre d’Espagne, et la découverte par l’écrivain Georges Bernanos, fervent catholique, des exactions franquistes. Pour restituer cette histoire, l’auteur mêle à la langue classique celle de sa mère, sa syntaxe chahutée chancelante matinée d’espagnol.
De ce télescopage naît un texte à la fois sensible et violent. Le jury Goncourt qui, jusqu’au bout, nous aura laissé craindre le pire, aura donc résisté à la tentation David Foenkinos, pourtant donné gagnant. Lot de consolation pour ce dernier : son livre Charlotte (Gallimard), sur l’artiste juive Charlotte Salomon morte à Auschwitz, reçoit le prix Renaudot.
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