C’est Léonora Miano (et encore une fois Grasset, qui a déjà obtenu le Renaudot) qui rafle le prix Femina 2013 avec son roman « La Saison de l’ombre ».
Née en 1973 au Cameroun, installée en France depuis 1991, Léonora Miano n’a jamais cessé d’ausculter le passé douloureux de l’Afrique dans tous ses romans. Dans La Saison de l’ombre, un roman de facture classique, elle revient sur la traite négrière, et la façon dont certains Africains y collaborèrent, prêts à vendre leur prochain pour faire fortune.
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C’est l’Américain Richard Ford qui remporte le prix Femina du roman étranger avec son roman Canada (Editions de l’Olivier), qui fut l’un des évènements de la rentrée. Un volumineux opus typiquement américain : l’histoire d’un gamin balloté par une famille haute en couleurs (ses parents ont fait un casse) à travers les Etats-Unis jusqu’au Canada, et qui connaîtra l’amour avec sa sœur. Si Canada est certes efficace et ne manque par de charme, on regrette tout de même que Laura Kasischke, qui figurait sur la dernière sélection du prix, n’ait pas vu son très puissant Esprit d’hiver (Christian Bourgois éditeur) récompensé.
Au rayon essai, c’est le Dictionnaire amoureux de Marcel Proust (Plon/Grasset) de Jean-Paul et Raphaël Enthoven qui remporte le prix. Ou comment entrer dans La Recherche à travers une multitude de portes pour le moins étonnantes, de « Caca » à « Skype ».
Nelly Kaprièlian
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