Une divagation onirique de Fred Bernard & Benjamin Flao qui débouche sur une revigorante expérience dessinée.
Accompagné par son ange gardienne, un fou de bagnole sillonne le purgatoire à la recherche de son passé. Fantasque, à l’image de ce petit résumé, Essence fait partie des histoires qui demandent de lâcher prise et de se montrer d’entrée ouvert d’esprit. Tout excès de cartésianisme annihilerait les pouvoirs de séduction de cette divagation onirique qui réussit à garder (un peu) les pieds sur terre grâce à une intrigue moins lâche qu’il n’y paraît.
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Surtout, l’association entre le moteur à imagination de Fred Bernard et la maîtrise graphique de Benjamin Flao produit littéralement des étincelles. Le récit du premier, conte autour de la mémoire et du désir, prend vie grâce au trait vif et riche en détails du second et les couleurs chaudes qu’il privilégie.
Empruntant la voie de Mœbius, celle du Garage hermétique d’ailleurs cité à côté de Tintin, Flao donne à voir de stupéfiantes images qui permettent de s’immerger encore plus dans cet univers improbable. Fantaisie servie par un format presque carré, Essence constitue une revigorante expérience dessinée.
Essence (Futuropolis), 184 p., 27 €
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