Pour son deuxième livre, l’illustratrice française adapte un roman de Célia Houdart autour de la première création de l’architecte et décoratrice Eileen Gray, entreprise en 1927.
Construite en bord de mer à Roquebrune-Cap-Martin, dans les Alpes-Maritimes, par l’architecte Eileen Gray avec Jean Badovici, la villa E-1027 reste, près d’un siècle après sa construction, un modèle de modernité lumineuse. C’est le décor que l’illustratrice Agnès Hostache a choisi d’investir pour prendre le contre-pied du Japon de Nagasaki, son précédent et premier livre, adapté du roman d’Éric Faye.
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Cette fois encore, elle s’empare d’un roman – Tout un monde lointain de Célia Houdart (P.O.L, 2017). Elle y trouve la matière première pour construire un récit hybride, qui emprunte en partie à la bande dessinée mais flirte aussi avec l’art book poétique. L’illustratrice propose ainsi des pleines pages avec juste du texte ou juste des images aux teintes éclatantes, conçues à l’acrylique.
Une rêverie picturale pleine de formes sensuelles et abstraites, d’émotions colorées
L’intrigue originale de Célia Houdart – la rencontre troublante entre une décoratrice âgée et deux jeunes gens squattant la villa E-1027 –, Agnès Hostache la revisite avec délicatesse pour mener une rêverie picturale pleine de formes sensuelles et abstraites, d’émotions colorées.
Découverte par Le Lézard Noir, éditeur spécialisé dans la publication de mangas, la dessinatrice, formée à l’architecture d’intérieur, confirme qu’elle s’est créé son propre espace créatif, à la jonction de plusieurs arts.
E.1027 d’Agnès Hostache, d’après Tout un monde lointain de Célia Houdart (Le Lézard Noir), 272 p., 26€. En librairie.
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