Le journal britannique The Guardian a retracé l’histoire passionnante du personnage de comics Wonder Woman. Tout commence en octobre 1940 avec la parution dans le Time d’une interview intitulée « “Do you think … comics are good reading for children?” (Pensez-vous que les comics soient de bonnes lectures pour les enfants?) Il s’agit d’une interview du psychologiste de renommée internationale Dr William Moulton Marston par une jeune journaliste, Olive Byrne, qui signe sous le pseudo d’Olive Richard et n’est autre que sa compagne.
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Byrne est la fille d’Ethel Byrne qui, en 1917, avait mené une grève de la faim après avoir été arrêtée pour avoir ouvert une clinique de contrôle des naissances l’année précédente. En 1925, Byrne rencontre le Dr Marston et en tombe amoureuse. Elle s’installe alors avec lui et sa femme Sadie Elizabeth Holloway. Ils forment un couple à trois.
A la parution de l’interview de Marston par Byrne en 1940, Charles Gaines, l’éditeur du comics Superman, décide d’engager Marston comme consultant en psychologie. Les comics sont alors dans la tourmente, accusés d’être violents et de constituer de mauvaises lectures pour les enfants. Pour contrer cette réputation, Marston conseille à Gaines de lancer une super-héroïne.
En février 1941, Marston présente une première ébauche de Wonder Woman à Gaines. Objectif: se faire l’écho « d’un grand mouvement en cours: le pouvoir croissant des femmes« . Marston embauche Harry G. Peter, 61 ans, ancien-dessinateur au San Francisco Chronicle, pour créer véritablement le personnage. Dans les années 1910, Peter dessinait au magazine humoristique Judge, dans les pages pro-droit de vote des femmes et aimait représenter ces dernières en train de briser des chaines. Un symbole qu’il va reprendre pour Wonder Woman.
Mu par une logique purement commerciale, Gaines demande à Peter de vêtir le moins possible son personnage. Le dessinateur va alors s’inspirer de la Varga girl, une des pin-ups du magazine Esquire, et de Captain America pour le côté patriotique. « Peter a donc dessiné une suffragette en pin-up » conclue le journaliste du Guardian.
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