Exposition d’une série de clichés de Doug Biggert sur les auto-stoppeurs de 1970 à nos jours.
Né dans les années 1940, dans le Midwest américain, Doug Biggert – vendeur pendant plus de vingt ans dans les magasins de disques et de livres Tower Records et photographe à ses heures perdues – a tout au long de sa vie sillonné les Etats- Unis à bord d’une vieille Coccinelle Volkswagen, l’appareil photo à portée de main dans la boîte à gants.
En bon Samaritain peu effrayé par les auto-stoppeurs, ayant lui-même pratiqué cette discipline dans les années 1960, Doug n’a jamais rechigné à leur rendre service moyennant un échange de bons procédés : l’immortalisation photographique de leur rencontre.
De 1973 à nos jours, ce photographe amateur, fan de Cartier-Bresson et de Stephen Shore, a ainsi amassé plus de 450 portraits, séries de gueules et de looks improbables (on aime le total look jean 70’s, bandana façon Easy Rider dans les cheveux filasses), véritable photographie d’une certaine Amérique.
Du gamin torse nu, bien trop jeune pour tendre le pouce, au hippie trentenaire tatoué, fan de Charles Manson, un peu angoissant, Doug Biggert expose ainsi une galerie de portraits saisissants, essentiellement pris en Californie du Nord, entre Sacramento et San Francisco.
La galerie agnès b. accueille ces passagers d’un jour, sujets à de nombreuses légendes (on regrette l’absence de clichés de la fameuse Dame Blanche, auto-stoppeuse fantôme qui sévit sur les routes du monde), sur qui le photographe pose son regard amical et bienveillant.
Hitch Hikers de Doug Biggert, jusqu’au 28 août, à la Galerie du jour agnès b., 6, rue du Jour, Paris Ier.