Son premier roman, Fief, a été un des chocs de la rentrée de septembre. Dans ce questionnaire « Premiers symptômes », l’auteur nous parle de sa grand-mère, de son père, de La Classe américaine et de la boxe, qui irrigue justement son livre. Son premier roman, Fief, a été un des chocs de la rentrée de septembre. Dans ce questionnaire « Premiers symptômes », l’auteur nous parle de sa grand-mère, de son père, de La Classe américaine et de la boxe, qui irrigue justement son livre.
Quel est le premier geste que vous faites au réveil ?
Je regarde l’heure.
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Qu’est-ce qui vous obsède ?
Les phrases. Leur sonorité, leur musique, leur souffle. Tout ce qui fait qu’une phrase se devait d’être écrite ainsi et pas autrement pour produire son effet.
Qu’est-ce que vos parents ne vous ont pas appris ?
A me satisfaire de moi-même. Je suis humble par éducation davantage que par principe. Un principe, on l’active, ça passe par la pensée. Chez moi, l’humilité est un réflexe. Ça flirte parfois avec l’autodénigrement, faut faire gaffe.
Quel est le goût de votre enfance ?
Les plats de ma grand-mère, Remedios. Les lentilles, le cocido, les chícharos. Que des plats de pauvres. La base.
Quelle est la couleur que vous ne porteriez jamais ?
Je ne sais pas si c’est dû à sa couleur mais certainement que j’arrêterai la bicyclette si on me force à porter le gilet jaune fluo.
Quel est l’endroit où vous retournez et que pourtant vous détestez ?
Je ne suis pas du genre à m’infliger des choses que je déteste. Ceci dit, j’ai un rapport très ambivalent au ring de boxe. Parfois j’y entre à reculons. Mais une fois que j’y suis, je n’ai plus du tout envie d’en sortir.
Quelle scène de film connaissez-vous par cœur ?
Pas mal de scènes de La Classe américaine. Mais c’est le cas de tellement de gens que je me suis rabattu sur des répliques très anecdotiques. Ça rend la chose encore plus pointue. Genre “immersion de l’astronef”.
Quel est le film/le disque/l’artiste qui vous met hors de vous ?
Pour me mettre hors de moi, faut cravacher. Ce que je n’aime pas m’indiffère, en général. Je suis bien plus je-m’en-foutiste que révolté.
Qu’est-ce qui ne vous plaît pas chez vous ?
Je ne suis jamais satisfait. Dans un beau ciel bleu, je cherche le nuage. C’est très difficile pour moi de me laisser aller à la joie. Quand je suis heureux, j’ai l’impression que ça signifie que j’ai laissé passer quelque chose.
Que faites-vous quand votre créativité est bloquée ?
Je n’ai pas trop la page blanche, moi. A la rigueur la page mal noircie. Mais quand je ne suis pas satisfait et que ça me fait stagner, je me roule un gros pétard, et soit ça me débloque, soit j’en ai plus rien à foutre d’être bloqué.
Qui avez-vous imité pour devenir vous-même ?
Mon père. Je lui ai tout pris. La gueule, la voix, les gestes, les mimiques, tout. Mais ce n’est pas en imitant qu’on devient ce qu’on est. Alors disons que j’en suis là, de mon parcours.
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