Certains des livres de cette rentrée ressemblent à des clones. Comment savoir lequel est le bon ?
Cette rentrée, les livres ne sortent pas seuls mais à deux. Non, vous ne voyez pas double. Non, vous n’avez pas trop bu. Mêmes thèmes, mêmes inspirations et parfois même titre, les livres de cette rentrée débarquent par paires.
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Au rayon “même titre”, on hésitera entre Les Petits de Christine Angot et Les Petits de Frédérique Clémençon, d’autant que l’un et l’autre (un roman d’un côté, un recueil de nouvelles de l’autre) traitent à peu près du même sujet : le paradoxe de l’enfant au sein d’un couple ou d’une famille : qui s’en sert ? et contre qui ? Si votre coeur souffre de trop balancer, lisez les deux. Le seul risque sera de vous guérir à jamais de l’envie d’enfants et ça, personne ne s’en plaindra.
Au rayon “mêmes thèmes”, on trouve par deux fois le témoignage de la femme qui a aimé un grand homme : dans Et devant moi le monde, Joyce Maynard raconte sa vie commune avec J. D. Salinger, et dans La Dernière Femme de sa vie, Christine Fizscher raconte sa relation avec un homme qu’on devine être Claude Lanzmann (mais bon, c’est un roman à bonnes grosses clés, alors on n’est jamais trop prudent…). Si vous hésitez, optez pour l’amour avec le “grand homme” outre-Atlantique. En France, le “grand homme” vous sert sans arrêt à manger, la femme est romantique, et ça tourne à un précis de cuisine version bibliothèque rose.
Au rayon “mêmes inspirations”, et comme on n’en finira jamais avec Nicolas Sarkozy, deux livres en font leur cible : Quatrième chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud et Crise au Sarkozistan de Daniel Schneidermann. Vous hésitez entre la France de Sarko vue comme une monarchie ou comme une dictature ? Disons que l’un de ces deux auteurs est un écrivain, l’autre un ex-présentateur télé. Si ça peut aider…
Nelly Kaprièlian
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