Le troisième roman de Leïla Slimani, les œuvres complètes de Roberto Bolaño, et plein d’autres…
Leïla Slimani
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La romancière franco-marocaine se penche sur la vie de sa grand-mère, Mathilde, jeune Alsacienne qui a rencontré Amine Belhaj en 1944, un Marocain qui combat pour la France et qu’elle va suivre dans son pays après la Libération. Elle aura deux enfants avec lui… Mais comment se sent-elle au Maroc, dans ce pays qui n’est pas le sien ? Les femmes peuvent-elles se sentir bien dans un pays qui les renie ?
Ce sont les questions que pose Leïla Slimani, trois ans et demi après son prix Goncourt pour son deuxième roman, Chanson douce. Premier volume de ce que l’on annonce déjà comme une trilogie. N. K.
Le Pays des autres. Partie I : la guerre, la guerre, la guerre (Gallimard), parution le 5 mars
Roberto Bolaño
Décédé en 2003, le Chilien Roberto Bolaño a marqué toute une génération de lecteurs et d’écrivains avec Les Détectives sauvages (1998) et son roman hénaurme, total, 2666 (2008). Ce premier volume (sur six) de ses Œuvres complètes comporte beaucoup d’inédits et a la volonté de mettre en lumière l’importance de la poésie chez cet auteur qui se considérait lui-même comme un poète. N. K.
Œuvres complètes I (Editions de l’Olivier), traduit de l’espagnol (Chili) par Jean-Marie Saint-Lu (inédits) et Robert Amutio, parution le 6 février
Baptiste Morizot
Depuis la parution du livre Les Diplomates – Cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant (Wildproject, 2016) et de Sur la piste animale (Actes Sud, 2018), le philosophe Baptiste Morizot, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, s’est fait un nom dans les milieux écologistes.
Pisteur dans le Vercors et spécialiste de Deleuze, il poursuit sa quête d’une autre politique du vivant dans Manières d’être vivant, préfacé par Alain Damasio (auteur du roman Les Furtifs, aux éditions La Volte). Un essai qu’on attend avec impatience, et un jeune penseur à suivre. M. D.
Manières d’être vivant – Enquêtes sur la vie à travers nous préface d’Alain Damasio (Actes Sud), parution le 5 février
>> A lire aussi : 2019 vue par Alain Damasio (qui évoque Baptiste Morizot)
Virginie Linhart
On avait remarqué Virginie Linhart, réalisatrice de documentaires, avec son très beau texte sur son père, Le jour où mon père s’est tu (2008), ou encore La Vie après (2012), sur l’histoire de ses grands-parents.
C’est au tour de sa mère d’être le sujet de son écriture, qui entrecroise l’histoire intime et l’Histoire tout court, de la Seconde Guerre mondiale à la Shoah, ou encore au féminisme des années 1970, dont sa mère a été une grande militante. N. K.
L’Effet maternel (Flammarion), parution le 5 février
John Le Carré
On l’annonce déjà comme son grand roman sur l’Angleterre du Brexit. Clairement à gauche, le grand John Le Carré a toujours écrit des romans d’espionnage pour mieux critiquer les puissants, les politiques, les dominants du monde contemporain, leur cynisme et leur hypocrisie, souvent sanguinaires.
Son Retour de service est une déclaration de guerre au Brexit et à Donald Trump – et on peut dire Boris Johnson, même si ce roman a été écrit avant son écrasante (et écœurante) victoire. N. K.
Retour de service (Seuil), traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, parution le 7 mai
Nick Hornby
Un mariage en dix actes, le nouveau roman de Nick Hornby (l’auteur de Haute Fidélité), met en scène un homme et une femme, Tom et Louise, qui se retrouvent chaque semaine dans un pub londonien dix minutes avant leur thérapie de couple.
C’est là, autour d’un verre, qu’ils parlent de tout : la famille, le Brexit, l’incident qui a bousculé leur couple… La mini-série qu’en a tirée Stephen Frears pour la télévision, avec Rosamund Pike et Chris O’Dowd, a remporté plusieurs Emmy Awards. N. K.
Un mariage en dix actes (Stock), traduit de l’anglais par Christine Barbaste, parution le 1er avril
Eva Illouz
Directrice d’études à l’EHESS, la sociologue Eva Illouz, autrice de Pourquoi l’amour fait mal (Seuil, 2012), publie à la rentrée La Fin de l’amour. Elle y analyse la face sombre d’un sentiment communément représenté sous son aspect idéalisé.
Pourtant, dans notre modernité interconnectée, de plus en plus, les relations amoureuses prennent fin. En enquêtant d’un point de vue sociologique sur le “non-amour”, elle met en lumière la manière dont le capitalisme transforme les sentiments sociaux. M. D.
La Fin de l’amour. Enquête sur un désarroi contemporain (Seuil), parution le 6 février
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