Réalisée à partir d’une multitude d’archives, l’autobiographie d’un amoureux de la vie qui fut aussi un auteur mélancolique.
Près de deux ans après l’assassinat de Wolinski, cette anthologie permet à nouveau d’entendre la voix du dessinateur. Et celle-ci, émouvante, lucide et pleine de doutes, rappelle qu’au-delà des dessins érotiques ou politiques qui l’ont rendu célèbre, il a toujours été un amoureux de la vie (des femmes !) mais aussi un auteur mélancolique.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
“Mon histoire est émouvante parce que je l’ai un peu arrangée sinon elle ne serait que sordide”, affirme-t-il au début de ce généreux volume touchant et drôle. En plusieurs occasions, on le voit entamer de saisissants dialogues avec des fantômes, des versions de lui-même venues du passé ou du futur.
Résumé d’une carrière-fleuve – Hara Kiri, L’Huma, etc. –, cette autobiographie dessinée construite à partir d’une multitude d’archives et de publications s’achève par un chapitre sur la religion et une lettre de sa fille Elsa. Plus tôt, George écrit, visionnaire : “Sans la peur, il n’y aurait pas d’humour… Sans humour on crèverait d’ennui.”
Le bonheur est un métier de Wolinski (Glénat), 320 pages, 29,50 €
{"type":"Banniere-Basse"}