Diallo et DSK, la tuerie en Norvège, l’extrême droite, les séismes financiers et la dette US, la famine en Somalie, les émeutes à Londres, sans parler des « affaires » à la française : Woerth, Lagarde, Sarkozy… Cet été, qu’on soit à Rome, Capri, New York, Paris ou Bourg-la-Reine, impossible de ne pas être accro à l’actu, […]
Diallo et DSK, la tuerie en Norvège, l’extrême droite, les séismes financiers et la dette US, la famine en Somalie, les émeutes à Londres, sans parler des « affaires » à la française : Woerth, Lagarde, Sarkozy… Cet été, qu’on soit à Rome, Capri, New York, Paris ou Bourg-la-Reine, impossible de ne pas être accro à l’actu, de ne pas se précipiter chaque matin au kiosque du coin pour dévorer la presse.
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Le réel s’est tellement emballé, jusqu’à se déréaliser, fiction « vraie » concurrençant toute autre fiction. Alors, le vacancier qui rentre chez lui cette semaine aura-t-il l’envie, voire le temps, de lire les romans de la rentrée ? Les 654 romans qui débarquent entre aujourd’hui et début septembre en librairie parviendront-ils à lutter avec les romans de l’été, ceux qu’on a lus fébrilement en feuilletons dans la presse ? On l’espère de tout coeur, même si l’on n’a qu’une crainte concernant cette rentrée : que ce ne soient que les valeurs sûres (Jonathan Franzen, Emmanuel Carrère, entre autres…) ou les baltringues médiatisés de service (on y reviendra…) qui s’avèrent de taille à concurrencer l’actualité. Car on doit bien avouer une déception : très peu de premiers romans tiennent la route cette année, hormis l’intéressant Brut de Dalibor Frioux, qui anticipait l’actu financière et norvégienne.
Que pourront, face à ce qui se joue aujourd’hui, des premiers romans qui se croient actuels parce qu’ils parlent de bloggeurs ou de la guerre, ou littéraires parce qu’ils enchaînent les phrases de salon ? Pâles ersatz d’une Virginie Despentes, d’un Tristan Garcia ou d’un Jonathan Littell. Au final, la question qui revient chaque rentrée se pose cette année avec une acuité d’autant plus cruelle : les éditeurs publieraient-ils trop ?
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