Drôle d’uchronie avec les Beatles en bande-son.
Yesterday, malgré son titre et sa couverture rappelant celle de Please Please Me, n’est pas une énième biographie des Beatles. Pourtant, l’héritage des Fab Four est au centre de cette drôle d’uchronie. Né à Paris en 1980, John Duval part à 23 ans vivre à New York.
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Victime d’une faille temporelle, il se réveille dès le lendemain de son arrivée dans le Brooklyn de 1960 et doit s’adapter à la vie des sixties tout en composant avec sa connaissance du futur. Le thème du retour dans le passé est un procédé récurrent en SF, et souvent le héros s’en sort en pariant sur l’issue d’événements qu’il a déjà vécus.
Ici, l’idée du scénariste David Blot – déjà au scénario du remarquable Chant de la machine avec Mathias Cousin, réédité cet été – est malicieuse : connaissant toutes les chansons des Beatles – encore non écrites en 1960 -, John se les approprie et, avec son propre groupe, devient célèbre à leur place. Malgré son dessin un peu statique qui confère au récit une paradoxale sensation d’intemporalité, Yesterday est une réjouissante relecture du mythe Beatles.
Anne-Claire Norot
Yesterday – tome 1 Manolosanctis, 64 p., 14,50 euros.
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