Quand l’amour et la politique s’emmêlent dans la Suède des seventies.
Dans la Suède des années 1970, Siv, mariée, mère de famille et sociale-démocrate, tombe amoureuse d’un jeune maoïste, Ulrik. Alors que Siv doit mentir à son mari et à ses trois enfants, Ulrik tente quant à lui de cacher la chose à ses camarades de parti. Tous deux finissent par comprendre qu’amour et politique ne font pas bon ménage. Les enfants, de leur côté, s’aperçoivent vaguement que quelque chose tourmente leurs parents, mais continuent néanmoins à vivre leurs expériences d’enfants, à grandir.
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Comme dans son précédent et très beau Centre de la terre, Anneli Furmark décortique avec empathie et précision les mécanismes des relations amoureuses et familiales, tout en soulignant constamment l’importance de la nature et du climat sur ses protagonistes. Dans Hiver rouge, elle en profite aussi pour s’interroger sur l’engagement – et l’endoctrinement – en politique.
Son écriture est subtilement poétique et ses dialogues sonnent toujours juste, autant quand deux fillettes discutent bonbons que quand les deux héros causent passion et révolution. Les teintes crépusculaires de son aquarelle contribuent à la mélancolie de l’album et dépeignent parfaitement les interrogations des personnages, la froideur de cet hiver suédois et ces rues où nuit et faux calme règnent presque toute la journée.
Hiver rouge (Çà et Là), traduit du suédois par Fanny Törnberg, 168 pages, 18 €
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