Science-fiction, enquête culinaire, polar sombre ou thriller fantastique, début de série ou one-shot…voici une sélection de 5 mangas très prenants à découvrir.
Terukan Boys : les gendarmes et les rockers
Une fois qu’on est trentenaire, les rêves d’adolescence doivent-ils être oubliés à jamais ? Au lycée, Satoshi, Ryôhei et Kôta ont tenté de devenir des stars du rock sous le nom de Terukan Boys. Depuis, ils sont entrés dans la vie active, restant nostalgiques de cette période de rêve et d’insouciance. Quand un ancien camarade devient un entrepreneur high-tech fortuné, ils décident de se reformer une dernière fois, non pas pour un concert, mais pour voler leur pote. Conçu par deux anciens assistants de Naoki Urasawa – d’où ce graphisme qui plaira aux fans de Monster ou 20th Century Boys –, voici un manga très amusant dans le genre du buddy movie.
Terukan Boys de Yü Nakahara, éditions Doki Doki, 192p., 7,50€, traduction du japonais Arnaud Delage. En librairie.
Blame ! 0 Noise : SF et cauchemar
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Déployant son charme cyber-punk vénéneux dans des pages impressionnantes presque griffées, Blame ! est la grande œuvre de Tsutomu Nihei. Après qu’elle a été rééditée dans un grand format à même de favoriser l’immersion dans cet univers étouffant, voici le tour de Noise, prequel qui éclaire une intrigue volontiers elliptique. Dans ce volume, en plus du premier court récit publié par Tsutomu Nihei en 1995, on suit une inspectrice enquêter sur un enlèvement d’enfants puis découvrir un horrible culte changeant des humains en monstres. La porte d’entrée parfaite pour une saga de science-fiction aussi déconcertante que bondissante.
Blame ! 0 Noise de Tsutomu Nihei, éd. Glénat, 196p., 14,95€, traduction du japonais de Yohan Leclerc. En librairie.
Kujo l’implacable : la loi est dure, mais c’est la loi
Shôhei Manabe aime montrer les faces les plus sombres du Japon. Ainsi, pendant 46 tomes d’ Ushijima l’usurier de l’ombre, il a raconté le cercle vicieux de l’endettement et les conséquences, très violentes, pour qui emprunte de l’argent aux yakuzas. Sa nouvelle série donne un autre coup de projecteur sur la criminalité en montrant un avocat défendre des truands, quoi qu’il en coûte à la morale et à sa réputation. Ce premier tome se révèle d’autant plus troublant que Shôhei Manabe, qui a interviewé d’authentiques avocats pour gagner en authenticité, évite tout manichéisme.
Kujo l’implacable de Shôhei Manabe tome 1 (Kana), 208p., 7,55€, traduction de Thibaut Desbief et Sophie Lucas, sortie le 27 janvier
Gourmet détective : Sherlock aux fourneaux
Goro Akechi fait partie, comme l’agent Dale Cooper de Twin Peaks, de ceux qui réservent un temps incompressible de leurs enquêtes à la dégustation de bons plats. Sauf que ce détective privé a un bon prétexte : toutes ses affaires sont liées à la cuisine. Ainsi, dans celle qui ouvre ce premier volume, une épouse le charge de suivre son mari car, chaque jour, il revient du déjeuner entouré d’une odeur de plat différente. Porté par le duo irrésistible formé par Akechi et la marchande de bentos Ichigo Kobayashi, ce manga se révèle très divertissant dans le genre de la série policière tout public. Nouvelle réussite pour l’autrice Akiko Higashimura (Le Tigre des Neiges, Tokyo Tarareba Girls).
Gourmet détective volume 1 d’Akiko Higashimura, éd. Delcourt, 176p., 6,99€, traduction du japonais de Miyako Slocombe, sortie le 1er février
Golden Gold : l’île du bonheur
La collégienne Ruka vit sur l’île perdue de Niijima. Un jour, elle découvre une étrange statuette qu’elle dépose, comme prise de lubie, sur un autel. Déterminée à ce que son crush, le garçon Oikawa, ne déménage pas à Osaka, elle se met alors à prier. À sa grande stupéfaction, la statuette prend alors vie et a l’apparence d’une divinité japonaise censée amener la fortune. Ce qui rappelle le folklore local… Ce premier tome projette des personnages pittoresques dans une intrigue qui flirte généreusement avec le fantastique. Derrière son ton léger, on sent que cette série va vite devenir prenante.
Golden Gold tome 1 de Horio Seita (Lézard Noir), 208p., 8,50 €, traduction du japonais de Cyril Coppini, en librairie le 15 février
{"type":"Banniere-Basse"}