Est-ce que les livres parus en 1968 annonçaient l’esprit de mai et un vent de liberté ? En tout cas, le casting (Wolfe, Yourcenar, Modiano, Burroughs, Ginsberg, Kundera, Sagan, Albert Cohen) est impressionnant.
Quels sont les livres qui paraissaient en 1968 ? Pouvait-on y lire les prémices, le reflet d’une révolte en cours, d’un grand vent de liberté qui n’allait pas tarder à s’abattre, d’un désir de changement ? Bref, la littérature traduit-elle l’esprit de son temps ?
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C’est le pari que nous nous sommes lancé : lire ou relire les parutions phares de cette année-là, surtout en France mais aussi ailleurs, par le prisme de Mai 68, que les auteurs, au moment où ils écrivaient, ne pouvaient sans doute pas anticiper.
Les graines du changement
D’abord, cinquante ans après, le casting fait rêver : Yourcenar, Modiano, Kundera, Wolfe, Ginsberg, Burroughs, Cohen, etc. Et quels livres ! En 2018, aurons-nous des livres qui deviendront des classiques comme Belle du Seigneur, La Plaisanterie ou La Machine molle ? Et des premiers romans comme La Place de l’étoile de Patrick Modiano ? Pas sûr.
Ce qui est sidérant à les relire aujourd’hui, c’est qu’ils portent en eux, chacun à leur façon, les graines du changement, les racines d’un désir de sortir des conventions et autres conformismes pour réinventer sa vie. Il est encore trop tôt pour savoir de quoi la littérature de 2018 se fait le témoin ou le moteur. Espérons que, dans cinquante ans, on ne la trouve pas, à l’identique de la société dans laquelle elle a éclos, un brin frileuse.
>> “La Place de l’Etoile” : Modiano au firmament dès son premier roman
>> “La Plaisanterie” de Kundera, au-delà du texte politique
>> “L‘œuvre au noir” ou l’alchimie contestataire de Yourcenar
>> “Belle du seigneur”, l’amour absolu d’Albert Cohen
>> La folle liberté de Françoise Sagan dans “Le Garde du cœur”
>> “Kaddish” et ”La Machine molle”, le 68 de la Beat Generation
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